L’Eglise de St Hilaire est éloignée du centre du bourg. En effet, elle a été construite à proximité de la route qu’empruntaient les pèlerins de Compostelle, ancienne voie romaine construite sur les levées de la Loire. Plus tard, le tracé de la route d’Orléans à Blois déplaça le centre du bourg. La tour du clocher est la plus ancienne, construite au 12ème siècle. La flèche en pierre est beaucoup plus récente, postérieure aux guerres de religion particulièrement violentes en Orléanais.
Les statues des deux saints patrons encadrent l’entrée du porche. A gauche, une mosaïque due à un artiste local reproduit une partie de la mosaïque originale de l’église de Daphni en Grèce.
Les armes de St Hilaire St Mesmin, « de sinople à 1 pont de 4 arches surmonté d’une pyramide sommé d’un monde croisé, le tout d’argent brochant sur une crosse d’évêque et une crosse d’abbé passées en sautoir d’or, à la pointe d’azur. », rappellent l’histoire des saints patrons de l’église :
Saint Hilaire, évêque de Poitiers, mûri par 10 ans de voyages en Grèce et en Italie, païen converti par les saintes écritures, était marié et père d’une fille lorsqu’il fut choisi en 353 pour être évêque de Poitiers, sa ville natale. Pour avoir combattu avec âpreté la doctrine de Saturnin, évêque d’Arles, au concile de Béziers il fut banni pendant trois ans en Phrygie (province de la Turquie d’aujourd’hui, au sud de Byzance). C’est là qu’il composa ses fameux écrits sur la Trinité et les synodes.
Saint Jérôme estimait beaucoup les ouvrages de Saint Hilaire, composés « avec une magnificence qui approchait de la poésie ». Le pape Pie IX l’a mis au nombre des docteurs de l’Eglise.
St Mesmin (altération de Maximinus), quant à lui, était le neveu de l’évêque d’Orléans, Euspicius. Grand ami de Clovis, Euspicius avait reçu de lui en 501 le domaine de Micy. C’est là qu’il y créa le monastère de Micy, A sa mort, son neveu Mesmin lui succéda jusqu’en 520.